Comment en es tu venue à la pratique du yoga?
J'ai toujours été attirée par les activités physiques qui me permettent de me libérer des tensions corporelles en laissant ma créativité s'exprimer.
Plus jeune, j'ai pratiqué la danse moderne, la danse classique, l'expression corporelle mais aussi la gymnastique rythmique et sportive. Ma rencontre avec le yoga est plutôt... cocasse !
Par hasard durant mon adolescence j'ai fait la découverte du yoga grâce à un jeu de Nintendo DS en anglais, dont je ne me souviens plus du nom. Il présentait des exercices de respiration et des postures. J'ai de suite accroché malgré le format atypique. Ayant vite fait le tour de la plateforme, je me suis tournée vers des vidéos gratuites sur YouTube, que je suivais en anglais pour également faire progresser ma compréhension de la langue.
A cette époque, ma pratique se concentrait sur les étirements pour entretenir ma souplesse et favoriser l'endormissement. C'est pendant mes études supérieures que ma pratique devient plus régulière et plus complète - je prends conscience de la complexité du yoga et de sa profondeur grâce aux pranayamas, aux visualisations, à la méditation. Je commence enfin à profiter du savasana à la fin de mes séances qui sont de plus en plus structurées.
A cette époque, le yoga était mon point d’ancrage mais aussi ma soupape pour évacuer le stress et la charge mentale de mes études. Après une phase d'anorexie dans laquelle le yoga m'a grandement aidée, je me tourne vers le monde de la coiffure pensant m'orienter vers le bien-être. A cette période, je prends mes premiers cours en présentiel à Bordeaux chez Seemone Yoga.
C'est la révélation. La dimension sociale et universelle du yoga me touche en plein coeur. Moins d'un an après ma prise de poste en tant que coiffeuse, prise dans le tourbillon de la vie d'un salon de coiffure bordelais très dynamique dans lequel je ne m'épanouissais pas le moins du monde, je décide de tout arrêter pour suivre une formation de professeur de Yoga en Inde (Goa).
Ma formation multistyle me permet d'enseigner le yin, le hatha, l'ashtanga et le vinyasa. C'est ma professeur, Aurélie Peynot, qui m'encourage à suivre cette voie et me donne confiance en ce projet qu'elle a su m'insuffler.
Quel yoga aimes tu pratiquer?
J'aime adapter ma pratique à mon humeur, ma capacité physique du jour, à mon énergie. Ma pratique, tout comme mon enseignement, est souvent le résultat d'une combinaison à la croisée des styles. J'ai tout de même une préférence pour le hatha, le hatha flow et le vinyasa.
Que souhaites tu transmettre à tes élèves au travers de ta pratique et de ton enseignement?
J'aime transmettre de l'amour, de la patience, de la bienveillance. J'aime montrer que les sensations peuvent se trouver dans des mouvements simples. Je souhaite que chacun de mes élèves réalise qu'il a une place dans ce monde. Que le yoga peut nous aider à prendre conscience de qui nous sommes vraiment. Que cette rencontre avec nous-même est forte, et nous permet de briller dans tous les aspects de notre vie, d'être alignés.
Quel conseil donnerais-tu à nos yogis?
Pratiquez régulièrement. Sans jugement. Déroulez votre tapis et laissez vous aller. Laissez les minutes défiler sans les compter, sans vous en soucier. Soyez à l'écoute de votre corps et pratiquez ce qui fait sens dans le moment présent. Pratiquez. Lâchez prise. Pratiquez le lâcher prise.
En tant que pratiquante qu’est ce que tu aimes particulièrement dans les vêtements Yoga Searcher?
Ils ont tout pour plaire ! La démarche de production est éthique, les vêtements sont beaux et d'un confort à toute épreuve. Mention particulières : aux leggings tailles hautes, gainants (mais pas trop!) qui ne baillent pas dans le bas du dos. Rien de pire que des vêtements qui ne correspondent pas à la morphologie des femmes, pas vrai ? La douceur des sweats qu'on ne veut plus quitter.
Quel est ton mantra quotidien?
"Je mets de l'amour et du positif dans tout ce que je fais"
Quel est l’endroit le plus fou où tu as eu l’occasion de pratiquer?
Goa, en Inde ! C'est là où j'ai passé ma certification de professeur de yoga. Je me souviendrai toujours des cours que l'on suivait dans les shalas tout sauf luxueux. Nous étions comme hypnotisés par la pratique même lorsque nous avions un cyclone au-dessus de nous. Le cyclone nous a accompagné pendant une semaine, inondant nos chambres, les bâtiments, nos shalas. L'eau se déversait à flots le long des murs des shalas et passait sous nos tapis. Nous ne pouvions rien y faire, donc nous n'avons rien fait, seulement continué à pratiquer. J'en garde des souvenirs magiques !
Qu’est ce que tu aimes en particulier dans la pratique du yoga pré et post natal?
Je chéris ces moments précieux en compagnie de femmes qui vivent la formidable aventure de la (future) parentalité. Ce sont des moments si importants dans la vie d'une femme. L'amour inconditionnel qu'elles portent à leur (futur) bébé est splendide.
Je trouves ces mères à la fois fortes et vulnérables dans le processus de la maternité. Tous mes cours de pré et de post natal se font en cours privés pour le moment. Cela me permet d'apprendre véritablement à les connaître. Nos échanges deviennent intimes et ils libèrent la parole vis-à-vis du corps et de la psyché. Ce sont de véritables bulles de bien-être que nous partageons à 3, la maman, le futur enfant, et moi. J'aime suivre l'évolution des femmes au cours de la grossesse.
Lorsque j'ai la chance de commencer les cours avec elles lors du 1er trimestre je suis une témoin privilégiée de tout ce qu'elles traversent. Nous partageons des moments de yoga fantastiques. Cela va des postures qui font du bien (apaisement des tensions liées aux changements physiques), aux respirations qui préparent à l'accouchement, aux méditations qui recentrent et donnent confiance, aux visualisations qui permettent d'échanger avec bébé avant la naissance... Les cours de prénatal sont pour moi les plus poétiques qui soient.
En post-natal, la femme est comme changée. Elle est passée par l'accouchement, ce rite initiatique. Mais elle a tendance à s'oublier en tant que femme, et l'équilibre quotidien que l'on met parfois des années à trouver, est tout chamboulé. Le yoga post-natal permet à la jeune maman de prendre du temps pour elle, sans son compagnon (ou sa compagne) de vie, sans son enfant. Elle ré-apprend à se reconnecter à sa féminité et à son intimité. Le travail en yoga post-natal est complémentaire avec une rééducation du périnée (à faire chez sa sage-femme).
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